Le monde du vivant est encore un grand mystère entre les
espèces qu’on ne connaît pas encore et celles qu’on connaît mais qu’on n’arrive
jamais à observer. Et dans le genre mystérieux, les océans, ça se pose là.
Genre tu savais qu’on n’avait découvert un des plus grands requins du monde (le
troisième sur le podium après le requin baleine et le requin pèlerin) en
1976 ? Un an avant la sortie du premier Star Wars, je sais pas si tu rends
compte là. Le requin grande gueule
fait quand même en moyenne plus de 5 mètres de long et depuis sa découverte on
en a observé MOINS DE 70 !
Du coup si une bestiole de cette dimension arrive à nous
échapper pendant aussi longtemps, qu’est-ce qu’on va trouver dans les
prochaines décennies ? Non calme toi, on ne trouvera pas de Mégalodon, ils ont DISPARU
OK ?! Fais toi une raison.
Mais on a encore beaucoup de choses à découvrir ! Et
surtout, il y a déjà beaucoup d’espèces dont on sait qu’elles existent mais qu’on
connaît très mal parce qu’elles sont très rares ou très bien cachées. Et comment
on fait dans ce cas-là? Les scientifiques ont trouvé une solution :
utiliser l’ADN que les animaux et les plantes laissent derrière eux là où ils
passent. On laisse tous plein d’ADN derrière nous quand on est quelque part,
demande aux équipes de NCIS. C’est aussi valable pour les autres espèces
vivantes et il suffit alors de prélever quelques litres d’eau pour y trouver de
l’ADN laissé par des cellules mortes mais aussi tous les fluides d’excrétion
(oui tu as très bien compris, ne me force pas à être vulgaire).
En gros, tu récupères
de l’eau (mais ça peut aussi être des sédiments terrestres, tu adaptes
ça à l’environnement que tu veux étudier) et tu l’analyses pour y trouver ce
qu’on appelle de l’ADN environnemental, c’est-à-dire l’ADN des trucs qui sont
passés par là il y a pas trop longtemps.
Et pourquoi est-ce que c’est aussi
cool ?
C’est cool parce que ça permet de savoir quelles espèces
sont présentes dans l’environnement. Mais aussi parce que ça permet d’avoir une
idée de leur abondance, genre on sait s’il y en a beaucoup ou pas. C’est pas
tout, c’est aussi cool parce que ça permet de savoir s’il y a des espèces qui
n’ont rien à foutre là qui y sont, genre des espèces envahissantes. C’est cool parce que
ça permet des suivis sans avoir à utiliser de méthodes invasives comme capturer
les animaux que tu veux étudier et leur poser des tags pour ensuite les
relâcher, méthode extrêmement utile mais coûteuse et compliquée à mettre en
place ainsi que potentiellement stressante pour les animaux tagués.
Par exemple l’an dernier, des chercheurs ont pu déterminer
la taille efficace (concept un peu compliqué mais qui permet en gros de savoir si ta population
est grosse et si elle est génétiquement en bonne santé) d’une population de
requins baleines à partir de 30 litres d’eau prélevés au large du Qatar. Comme
quoi parfois, c’est plus intéressant de prélever de l’eau que les bestioles qui
vivent dedans !
Très intéressant :)
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