15 févr. 2014

Lyssenko n’est pas mort !


Alors ça y est ! Après avoir fait plusieurs articles sur des sujets sans enjeux idéologiques, il est l’heure de s’attaquer à l’un des sujets les plus polémiques du moment : Les OGMs ! L’image ici représente la couverture du Nouvel Observateur du 20 septembres 2012, seulement quelques jours après la publication d’un article dans la revue Food and Chemical Toxicology par Gilles-Eric Séralini et ses collègues. Cet article fit l’effet d’une bombe médiatique, relançant en l’espace de quelques jours la question de la toxicité hypothétique des OGMs. 


Alors, pourquoi en reparler plus d’un an après ? Parce que l’article de Séralini et al. vient d’être retiré de la revue Food And Chemical Toxicology le 28 novembre dernier, relançant le débat des OGM en France, mais aussi celui de la légitimité de la Science …







Les OGMs … n’y a-t-il pas plus polémique comme sujet que les OGM ? Au même titre que le nucléaire, le réchauffement climatique ou les biotechnologies, les OGMs font partie de ces sujets dont l’évocation suffit à enflammer un groupe d’amis, pourtant occupé à jouer à la roue de la fortune autour d’une margarita. Les OGMs ne sont pas qu’une technologie banale, mais représentent à eux seuls le supposé contrôle totale de la Nature par l’Homme. Les OGMs cristallisent tant le vieux mythe de Prométhée que celui d’Adam et Eve chassés de l’Eden après avoir goûté au fruit de la connaissance : l’Homme ne peut contrôler la Nature et se prendre pour un dieu, au risque d’en subir le courroux divin. Essayons d’aller au-delà de ces angoisses tribales remontant à la nuit des temps et adoptons une approche scientifique.

Certes … encore faut-il que la Science ne devienne pas le fer de lance d’une idéologie, perdant de ce fait son objectivité, qui est sa force. En effet, lorsque elle est détournée de son objectif initial, la Science peut devenir le vecteur d’une pensée unique destinée à tuer dans l’œuf toute réflexion plus profonde. Il est crucial de séparer une donnée scientifique d’une idéologie si on ne veut pas se retrouver  dans l’URSS des années 50. En effet, les années 30,40 et 50 furent marquées par l’avènement de la génétique, et notamment de la découverte que seul le patrimoine génétique des cellules germinales est transmis. On parle alors d’hérédité des caractères innés. En URSS, est opposé à la génétique mendélienne, la génétique des caractères acquis, dont Lyssenko se fit le défenseur. Lyssenko était appuyé par le parti, et devait représenter le rayonnement de la Russie. Quiconque était en désaccord avec la génétique de Lyssenko était nécessairement un opposant du parti. La génétique de Lyssenko devait servir tout entière à démonter les ennemis du parti, et pourquoi pas emprisonner les opposants, comme ce fut le cas lors des Grande Purges en 1934. En URSS, la génétique des « bourgeois » devait céder sa place à la génétique des « fils du peuple ». Il faudra attendre les années 60 pour que Lyssenko soit discrédité et que la Science retrouve sa place dans les laboratoires de l’URSS. L’affaire Lyssenko représente depuis l’archétype de la « mauvaise Science » dont le but n’est rien d’autre que d’apporter du poids à une idéologie, quitte à en perdre son caractère scientifique.


Alors, quel est le point commun entre l’affaire Séralini et notre ami Lyssenko ? Revenons au moment de la publication du fameux article. Le 20 septembre 2012, la revue (avec comité de relecture) Food And Chemical Toxicology publie un article de Séralini et ses collègues portant sur la toxicité des OGMs. L’article est titré : « Toxicité à long terme du Roundup et du Maïs OGM résistant au Roundup ». Après une étude à long terme menée sur plusieurs groupes de rats, les conclusions de l’article sont sans appel pour ses auteurs : Le Maïs NK 603 est toxique pour l’organisme. Dans la foulée, Séralini publie un livre « Tous Cobayes ! » suivie du documentaire associé ; ce qui disons le, est plutôt inhabituel pour un procédé de publication scientifique. Cet article fait l’effet d’une bombe tant médiatique que scientifique pour la bonne et simple raison que 24 études avaient auparavant testé la toxicité des OGM à long terme et avaient conclu à une totale innocuité. A 1 VS 24, les médias n’hésitent pas à dire que la communauté scientifique est divisée (cela nous vous rappelle pas un certains débat sur le réchauffement climatique ?) et à associer les OGM à un poison. L’effet d’annonce de l’article est total (notons que à ce jour, l’article de Séralini, malgré son retrait est à 170 citations). 


La polémique prend une tout autre tournure au numéro du mois suivant de Food And Chemical Toxicology : De nombreux chercheurs de par le monde publient de nombreuses critiques quant à l’article de Séralini. Associé à ses critiques dans les revues scientifiques, les hautes instances de biotechnologies et de sécurité alimentaire apportent elles aussi leurs conclusions quant à l’article de Séralini et al. La totalité de ces organismes concluent à de très nombreuses faiblesses de l’étude de Séralini et al. Les faiblesses touchant aux statistiques ou encore à la souche de rats utilisée (connus pour spontanément générer des tumeurs) sont accablantes et ne manquent pas d’effriter totalement les conclusions de l’article original. Je ne vais pas parler ici de toutes ces critiques, qui sont très nombreuses. Cependant, vous pouvez aller consulter :

-         -       L’avis des Académies nationales d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire. (http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis1012.pdf)

-          -      L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliment (EFSA). (http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/doc/2910.pdf)

-         -       L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). (http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/BIOT2012sa0227.pdf)

-          -      Le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). (http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/IMG/pdf/Etude_Seralini_Avis_CS_HCB_121019.pdf)

Après la mise en évidence de telles faiblesses, les conclusions de l’article ne peuvent être supportées par les données. Tout naturellement, l’article est retiré par la revue Food And Chemical Toxicology (le 28 novembre 2013). Notons cependant que, contrairement à ce qu’y est dit parfois, l’article peut toujours être lu sur le site de la revue.

Suite au retrait de cet article, le débat scientifique s’est déplacé sur un autre plan. En effet, Séralini et ses collègues n’ont pas hésité à accuser les grandes entreprises d’OGM à faire pression pour retirer leur article. Ce type d’allégation semi-complotiste peut faire des ravages, notamment grâce à internet. Il est en effet facile de simplifier un problème complexe en attaquant la légitimité non des arguments, mais des personnes. En clair, attaquons les protagonistes et non les idées. Le premier pas de l’idéologie face à la Science est fait. Un pas que beaucoup n’hésitent pas à franchir … A l’heure actuelle la défense des soutiens de Séralini ne se caractérisent que par une remise en question constante de l’intégrité de leurs opposant (voir par exemple cet article), sans aucune discussion sur le fond, c'est-à-dire la Science (le grand absent du débat public, malgré les lacunes très importantes de l’étude).
Notons de plus que l’attaque de Séralini sur ce plan peut paraître surprenante au vu de sa place au sein du CRIIGEN, de ses financements, et enfin de la publication de son livre. Ce constat est d’autant plus troublant que Séralini et ses collègues se sont permis d’annoter à la fin de leur publication « The authors declare that there are no conflicts of interrest ». (Ce que les scientifiques affiliés à Monsanto n’osent pas faire).


Sortons de ces débats de politique et allons voir du côté de la Science. Les OGMs pourraient-ils être nocifs pour la santé humaine ? Premièrement, par quel mécanisme une plante OGM pourraient-elles être toxique, du moins plus qu’une plante non-OGM ? Je ne sais pas vous, mais personnellement je n’en vois aucune. Cela est d’autant plus renforcé que 24 études précédentes ont permis de montrer la totale innocuité des OGMs pour la santé (je précise que à peu près la moitié de ces études étaient financées par Monsanto). Notons aussi qu’une grande partie du bétail est nourrie grâce à des semences OGM depuis plus de 20 ans, sans qu’aucun danger pour la santé des animaux ne soit relevé.

J’aimerais aussi appuyer un point qui est très rarement soulevé dans le débat public : Si certaines personnes craignent pour leur santé à manger des OGM, alors pourquoi n’ont-ils pas le même raisonnement pour les autres techniques, très largement utilisées en agriculture telle que l’hybridation (utilisée depuis des centaines d’années) ou la mutagenèse aléatoire (utilisée depuis quasiment un siècle). Dans les deux cas, le nombre de gènes transformés est nettement plus grand que lors d’une transgenèse (OGM). De plus, beaucoup d’hybridations ne sont pas stables, et il faut ensuite procéder à des réarrangements chromosomiques. Utiliser en parallèle la mutagenèse aléatoire + la sélection artificielle revient à faire muter des tas de gènes (de façon aléatoire) et sélectionner les variants qui nous intéressent. En comparaison à un OGM, la diversité génétique de la variété en question est très nettement diminuée (car la sélection touche plusieurs régions du génome).


Le débat sur les OGMs doit être analysé sous tous ses aspects, tant écologique qu’économique ou encore sur la santé humaine. Mais il est important de ne pas se laisser emporter par des préjugés. Par exemple, les OGMs pourraient être excellents pour la santé, mais avoir des répercussions désastreuses sur la biodiversité. Chaque aspect doit être analysé sous le regard seul des faits, sans être perturbés par une quelconque idéologie. En clair, ce n’est pas parce qu’on est pas d’accord avec la politique économique de Monsato qu’on doit chercher tous les arguments inimaginables pour démontrer que les OGMs sont mauvais pour la santé.

Alors … vous me direz, après la lecture de cet article, que je suis à 100% pour les OGMs n’est-ce-pas ? Ce n’est pas le cas. Je suis même plutôt contre. Mais pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la Science (d’où mon silence sur ce point). Je souhaite plus que tout que le débat sur les OGMs (utilisation, commercialisation, consommation, etc …) soit dénué d’idéologie et de démagogie. Ce qui doit nécessairement passer par l’appréciation des arguments et l’interprétation objective des faits, qu’ils nous plaisent ou non. Une pensée idéologique se caractérise par un choix arbitraire des faits, permettant de construire en toute sécurité un argumentaire inébranlable. Une telle démarche permet de gagner l’opinion dans un débat politique, il n’y a aucun doute sur ça. Cependant, lorsque l’idéologie utilise des arguments scientifiques, la science se retrouve salie, et par la même son essence (l’objectivité).

Pour aller plus loin:

- Je préconise l'excellent site web de l'AFIS, qui est une mine d'information critiques sur le débat des OGM.


5 commentaires:

  1. Il déboite cet article, excellent, vraiment.

    Pour faire dévier sur un débat d'opinion (hey ça sert à ça la boite de commentaires non ?) :
    Je n'ai pas les mêmes problèmes moraux que toi en ce qui concerne les OGMs. Je les vois comme un outil très pratique, la prolongation de la sélection variétale en agriculture, le moyen de combler des carences d'urgence efficacement comme en vitamines, etc (riz doré). La contamination des cultures fait partie, il me semble, du répertoire des psychoses du phénomène Frankenstein : un truc qui est transformé se répands et recouvre tout (comme la Grey Goo : http://en.wikipedia.org/wiki/Grey_goo ). Le mot "contamine" est déja bien connoté d'ailleurs. N'importe quel variété qui se disperse avec le vent va toucher les voisins, que ce soit une variété OGM ou autre ne change pas cette dynamique.
    En fait le soucis vient autour de la société qui exploite ces OGMs, et qui n'a pas encore pu les intégrer correctement dans son appareil juridique. Le phénomène a déja existé aux débuts d'internet, avec l'établissement de gros monopoles à une vitesse qui n'a pas tout de suite été contrôlée par les corps d'états. Peut être que dans un univers parallèle où les OGMs n'auraient pas déclenchés cette trouille, on aurait des plantes en licence open-source depuis 15 ans, des gens qui s'amuseraient à faire des gelées de bactéries luminescentes OGMs dans les FabLab du coin, etc. Au lieu de ça on a une situation qui stagne, peu d'entrepreneurs qui osent se lancer là dedans (vu la réputation du truc, tu m'étonnes).

    Bref, pour résumer :
    "
    Ce ne sont pas les technologies qui sont dangereuses, c'est d'échouer à les gérer de façon responsable.
    "

    Un bon article sur le rapport entre les réactions d'aujourd'hui et les paysans avec des torches à la main dans Frankenstein : http://thebreakthrough.org/index.php/programs/philosophy/love-your-frankenfoods/

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    1. Ah ah, je te reconnais bien là: Léo, le premier que j’entends parler de FabLab à OGM, ah ah.
      Je te rejoins à 100% sur l'histoire des contaminations! Beaucoup de gens oublient qu'un hybride ben ça contamine aussi, ou même un mutant classique. Mais bizarrement, tout le monde s'en fou (alors que si on suit le raisonnement, c'est bien pire qu'un OGM).
      Il y a dans l'OGM ce mythe inconscient de l'apprenti sorcier scientifique c'est dingue. En ce sens, les OGM ont une place de choix dans la peur irrationnelle.

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    2. Tout d'abord je m'excuse du retard, deux ans c'est un peu beaucoup il me semble mais bon je viens de découvrir le site.

      Est ce que le débat sur la contamination (par les gènes modifiés on s'entend) ne se règle pas si on modifie non pas l'ADN nucléaire (encore un mots qui fait peur) mais l'ADN chloroplastique.
      Si je ne me trompe pas les plastes sont transmis uniquement par la partie femelle de la plante...

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  2. bravo Pascal, ça faisait un bail que je rêvais d'écrire ça.

    Pour les mécanismes de toxicité pour la santé humaine d'une plante OGM, je n'en vois pas non plus. Ceci-dit deux nuances que tu partages probablement:
    - je ne parierais pas sur l'innocuité au cas par cas. On peut très bien faire exprimer, volontairement ou non, une protéine toxique à un OGM (comme à une plante issue d'autres méthodes, et même comme une plante sauvage).
    - l'histoire des sciences montre les lenteurs de l'imagination humaine (exemple rabâché des cosmétiques radioactifs; ou l'impossibilité de la transmission des caractères acquis au milieu du siècle dernier ; ou un truc plus frais, que je viens de lire, les 40 ans qu'il a fallut pour réaliser que les minerais lunaires ramenés par Apollo contenaient vraiment de l'eau, alors que les données étaient là depuis le début, parce que l'on trouvait ça bizarre d'un point de vue théorique). Je ne me sentirais pas à l'aise en disant qu'il n'y a aucun mécanisme possible (mais oui, c'est délicat de prendre cette position avec des marchands de doute qui savent très bien exploiter médiatiquement les scrupules scientifiques).

    Sur Séralini, je suis d'accord à part quand tu suggères que la division de la communauté scientifique est un artefact médiatique. Il y a bien eu des désaccords sur le fond (et aussi superficiellement, avec des réactions violentes de toutes parts) de l'article au sein des milieux universitaires je crois. Mais c'est vrai que ça tient peut-être moins au statistiques de l'article qu'au sens de la charge de la preuve et à la qualité des autres études.

    Dernière remarque, ce n'est pas parce que crier au complot est un moyen aussi facile qu'inefficace d'explication du réel, que les complots (appelons les agendas pour dé-connoter) n'existent pas. Personnellement je participe à plusieurs agendas politiques, plus ou moins dissimulés, et j'espère n'être pas le seul. On ne manque pas d'exemple de biais politico-financiers sur les publications scientifiques (EDF qui prend refusent la publication d'une étude financée qui montrait un effet pas cool de ses barrages sur des poissons rares; la politique actuelle du Canada sur les recherches menés par des putains de hippies écolo décadents sur les sables bitumineux; les mentions du réchauffement climatiques interdites dans un état côtier des USA; les magnifiques changements au cours du temps de résultats des études sur le tabac ou sur les effets des pesticides pour les pollinisateurs; bien sûr Monsanto n'est pas en reste là dedans, même mes profs d'agro les plus technophilo-productivistes nous ont appris ça... bref.) On pourrait s'amuser à lister (et vérifier) tout ça tiens.

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    1. Concernant l'innocuité, je voulais surtout insister avec cet article que je ne comprends pas pourquoi les OGMs catalysent toutes les peurs. Pourquoi les gens ont plus peur des OGM plutôt que du champignon qu'ils vont ramasser dans la forêt. Alors oui, je connais déjà la réponse: La sacro sainte Nature qui nous veut du bien... intéressant d'ailleurs cette idée que la Nature est là pour nous nourrir, en oubliant complètement son lot de parasite et autres bestioles sympas.
      D'ailleurs, quant on regarde les intoxication alimentaires (mortelles), elles sont souvent causées par le bio.
      Attention, ceci n'est pas une attaque contre le bio, mais simplement un retour au "rationnel", pour se poser enfin les bonnes questions.
      Les pesticides sont aussi un gravent problème de santé publique.
      Tiens d'ailleurs, il serait aussi bon de rappeler que le roundup est un des herbicides les moins toxiques, en comparaisons aux autres cocktails que les agriculteurs sont obligé d’épandre sur leurs cultures.

      De plus, je doute qu'un produit n'est subis autant de tests en laboratoire pour démontrer son innocuité que les OGMs! Des études parfois sur plusieurs centaines de rats, sur plusieurs générations, etc ... je doute que de tels tests ont été fait sur d'autres produits.

      Concernant le complot, je suis d'accord avec toi, il ne faut pas non plus faire le naïf et ne pas douter. Je critique par contre le fait que pour certaines personnes, crier au complot revient à la réponse facile, quand bien souvent ils n'en ont pas.
      J'ai tellement entendu de gens me dirent "quoi, Monsanto a fait des études sur les OGM, et tu les crois??, pfff". J'ai envie de dire deux choses:
      - Heureusement qu'ils en font!! On serait les premier à crier dessus s'il n'en faisaient pas!
      - Quels sont les arguments pour justifier le complot?

      Et puis j'avoue que quand je vois Séralini qui est soutenu par Corinne Lepage (qui n'a pas hésité à faire un procès au membre fondateur de l'AFIS pour diffamation ... bizarre comme procédé en Science ...).

      En y pensant, les seuls que je connaisse qui règlent leur différents scientifiques devant les tribunaux ce sont les bogdanov ... parce que un astrophysicien sérieux à oser critiquer leur thèse...

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